Ceci n'est pas une crise
Philippe Dessertine passe toutes nos illusions à la paille de fer pour brosser le tableau d'une véritable rupture de civilisation. Si la démonstration est implacable, son développement n'a qu'un objectif : poser un jalon dans une réflexion dont nous ne pourrons faire l'économie si nous voulons affronter les défis mondiaux qui s'annoncent. Une réflexion qui, si nous l'abordons de façon collective et concertée, pourrait même déboucher sur la naissance d'un monde plus juste.Et si ceux qui nous avaient prévenus avaient quelques idées d'avance ?
Cette crise n'est pas financière, c'est une crise de civilisation ! En novembre 2004, Philippe Dessertine écrivait dans Libération : "L'immobilier américain est la traînée de poudre menant au stock de dynamite sur lequel est assis le système économique international. "Tout ceci, c'est la faute des banquiers, n'est-ce pas ? et plus particulièrement des banquiers américains. Et si ce n'était pas vrai ? Si nous étions collectivement responsables ? Et si la seule façon de sortir de la crise était d'ouvrir les yeux et d'accepter que notre modèle économique est devenu une fiction ? Une fiction que d'autres peuples, d'autres puissances économiques sont sur le point de dénoncer, à la façon de l'enfant du conte qui s'écrie au milieu de la foule : "Le roi est nu ! "Il serait temps de changer en profondeur notre manière de vivre, parce que la seule façon de mettre fin à une récession, c'est d'admettre qu'elle est une transition vers un autre modèle à inventer... ou à subir. Philippe Dessertine passe toutes nos illusions à la paille de fer pour brosser le tableau d'une véritable rupture de civilisation. Si la démonstration est implacable, son développement n'a qu'un objectif : poser un jalon dans une réflexion dont nous ne pourrons faire l'économie si nous voulons affronter les défis mondiaux qui s'annoncent. Une réflexion qui, si nous l'abordons de façon collective et concertée, pourrait même déboucher sur la naissance d'un monde plus juste. Et si ceux qui nous avaient prévenus avaient quelques idées d'avance ?