La Cul-Singe
La Cul-singe, c’est le surnom que lui donnent ses petits-fils. Son préféré, Gabriel est enfermé depuis toujours dans le huis clos qu’a institué cette vénéneuse grand-mère. Sa perversité que personne ne peut voir n’a pas encore de nom : c’est l’inceste au féminin. Racontée à travers un regard d’enfant, cette autre « Folcoche » incarne aussi les femmes d’une certaine génération, les femmes empêchées. Ni permis de conduire, ni permission de signer les chèques. C’étaient les années 1970 à Paris, les enfants n’occupaient pas encore le centre de l’attention, ils étaient de simples spectateurs de leur propre famille. Les parents s’enthousiasmaient pour Chirac qui venait de prendre la mairie. Entre morale étroite de la petite bourgeoisie et religiosité archaïque, les personnages de ce roman d’apprentissage rêvaient d’éclats, de réussite sociale et de bonheur.