Les destins extraordinaires de Timothée Trimm et de son Petit Journal
Voici, enfin racontée, la vie de celui qui fut certainement le journaliste le plus aimé de l'histoire de la presse française.
George Sand, Victor Hugo, Mistral s'honorent d'être cités par lui ; il est le premier à publier des poèmes de Baudelaire ; sa signature dans un journal apporte à ce dernier des dizaines de milliers de lecteurs, et des rédactions lui offrent mille fois le salaire quotidien d'un ouvrier ; du champagne à la margarine, des firmes se réclament de son nom, qui est aussi donné à une danse ; dès qu'il paraît sur le boulevard, on l'acclame. Et ce personnage, assez important pour que les frères Goncourt reconnaissent qu'il est « l'homme le plus lu » de son temps, est tombé dans l'oubli.
Né en 1815 dans une famille d'officiers d'Empire, destiné à une carrière militaire qu'il abandonne par refus d'une injustice, il devient détective au service de Vidocq et rédacteur dans divers journaux, jusqu'à être de la création du Petit Journal, un quotidien où, sous le pseudonyme de Timothée Trimm, il crée un journalisme populaire d'un incroyable succès.