Ces contes prennent vie dans un archipel imaginaire, né comme le pays de l'auteur d'une éruption volcanique. Ce ne sont pas des contes strictement réunionnais, ce sont plutôt des rêveries tropicales qui ont germé dans l'esprit naïf d'un fils du volcan.

"Je suis né à Madagascar et pourtant je me sens profondément réunionnais. J'y ai grandi et mes racines sont là-bas. Mon énergie vient de son sol volcanique, de son océan Indien, de sa végétation, de sa pluie tropicale, de sa moiteur. Cette île métisse, je l'ai en moi. Ce n'est pas le plus bel endroit du monde, c'est le plus bel endroit de mon monde. La colonisation et l'esclavage ont peuplé au fil des siècles ce paradis volcanique. L'Afrique, l'Asie et l'Europe s'y sont retrouvées, parfois contraintes et forcées. Aujourd'hui, malgré la dureté de son histoire, le coeur de cette île bat au tempo de toutes les cultures et ethnies qui y vivent. Chinois, Indiens, Africains, Européens, catholiques, hindous, Tamouls, musulmans, Noirs, Blancs, Jaunes, métis ne forment qu'un seul peuple : les créoles. Qu'une seule nation : La Réunion. Pourtant, même si tout le monde est créole, les traditions et cultes de chacun sont respectés. La force de mon île, mon île de La Réunion, c'est ça : le partage, le respect, la tolérance, la solidarité, la transmission des traditions. à l'heure où le communautarisme et le nationalisme gagnent du terrain, j'avais envie de raconter, de vanter les valeurs universelles de La Réunion. Sans prétention, rappeler que l'on peut s'enrichir des différences de l'autre. Pa bezoin zot la pér ! (N'ayez pas peur !)"