Les marées de Socoa
Dans la lignée de La Maison Etcheverry, André-Jean Lafaurie continue de raconter l'âme basque, à travers, cette fois, non plus la terre, mais l'Océan.
Les d'Arritz et les Galzi se haïssent depuis le XVIIIe siècle. Chez les d'Arritz, Ozar (« l'Insolent », en basque) a chassé la baleine, puis couru les océans sur son bateau de pirate. Fait prisonnier en Angleterre, il se sauve avec lady Malone, la femme du gouverneur, son geôlier. Revenu riche, il enlève la fille du sénéchal Galzi, à Bayonne. Depuis lors, la vengeance se relaie d'une famille à l'autre, sans répit au fil des siècles.
Tous leurs descendants vivent aujourd'hui à Saint-Jean-de-Luz, face à face sur le Grand Quai. Armateurs, marins-pêcheurs, surfeurs : ils continuent de strier l'océan basque, et de le rougir du sang de leurs sacrifices.
Chaque fois, c'est au fort de Socoa, qui domine la baie, que leurs amours finissent sur les rochers. Les vagues les engloutissent. Alors, la haine renaît, infinie.