Les oiseaux de passage
Paris, 1838. à onze ans, Jacques est arrêté en plein carnaval, puis incarcéré à la Petite-Roquette, où sont détenus des centaines d'enfants, vagabonds, mendiants, voleurs ou, comme lui, fils de famille placés là « pour correction paternelle ». D'abord terrifié, il y rencontre des compagnons d'infortune : Narcisse l'insurgé, Octave à la bouche édentée, Séraphin le doux rêveur et Charles qui déclame à tue-tête les vers du grand poète. Un chœur d'enfants entre les murs de cette « ville composée d'une foule de petites solitudes », que décrira justement Victor Hugo, dans un Paris frappé par la misère, le choléra et les révolutions.Bientôt confinés dans des cellules qui les isolent les uns des autres, n'ayant de contacts qu'avec des adultes - les surveillants, le directeur, l'instituteur et l'abbé Crozes, un humaniste -, les jeunes détenus n'ont plus que leurs rêves pour repousser les murs. Ténèbres et silence. Solitude infinie. Mais ils résistent : Narcisse, dans le sillage de Raspail et d'évariste Galois, Jacques dans le doux souvenir de sa mère, Octave dans l'attente d'un père, Charles avec ses poèmes et ses chimères, et le petit Séraphin qui vole dans sa tête. Leurs voix intérieures vont s'élever et bientôt traverser les murailles, et les oiseaux de passage s'en iront. Libres.
Paris, 1838. à onze ans, Jacques est arrêté en plein carnaval, puis incarcéré à la Petite-Roquette, où sont détenus des centaines d'enfants, vagabonds, mendiants, voleurs ou, comme lui, fils de famille placés là « pour correction paternelle ». D'abord terrifié, il y rencontre des compagnons d'infortune : Narcisse l'insurgé, Octave à la bouche édentée, Séraphin le doux rêveur et Charles qui déclame à tue-tête les vers du grand poète. Un chœur d'enfants entre les murs de cette « ville composée d'une foule de petites solitudes », que décrira justement Victor Hugo, dans un Paris frappé par la misère, le choléra et les révolutions.
Bientôt confinés dans des cellules qui les isolent les uns des autres, n'ayant de contacts qu'avec des adultes - les surveillants, le directeur, l'instituteur et l'abbé Crozes, un humaniste -, les jeunes détenus n'ont plus que leurs rêves pour repousser les murs. Ténèbres et silence. Solitude infinie. Mais ils résistent : Narcisse, dans le sillage de Raspail et d'évariste Galois, Jacques dans le doux souvenir de sa mère, Octave dans l'attente d'un père, Charles avec ses poèmes et ses chimères, et le petit Séraphin qui vole dans sa tête. Leurs voix intérieures vont s'élever et bientôt traverser les murailles, et les oiseaux de passage s'en iront. Libres.